#HieronymusVanAken
Partons à la rencontre de Hieronymus van Aken, une rencontre anachronique, imaginée, supposée. À la recherche de ses peintures, le voyage devient un prétexte à la création, un pont entre le XVème siècle et aujourd’hui.
Pendant deux semaines, au départ de Toulouse, en passant par Sigüenza, Madrid, Escurial, Lisbonne, Porto, etc., le roadtrip est la source des images produites et diffusées sur Instagram - réseau social de partage d’images.
Instagram est à la fois l’outil, le moyen et la finalité de la production. Il permet de visualiser les images, de les partager et par leur localisation de rendre compte du voyage. Il est également possible de participer au projet, via le tag : #HieronymusVanAken. Toutes les images sont taguées ainsi. Les utilisateurs de l’application peuvent participer à leur tour au projet, en taguant leurs photos de la même manière. Elles pourront remonter, associées aux images originales, dans le moteur de recherche et ainsi mettre en exergue le regard de Hieronymus van Aken.
Si les images de l’époque étaient principalement religieuses, picturales, elles sont aujourd’hui numériques, partagées, évaluées, instantanées, éphémères.
C’est ici ce qui m’intéresse de mettre en avant, cette instantanéité, qui pousse à codifier l’esthétique pour plus d’efficacité, mais également offre la possibilité de lien, de création commune.
C’est un jeu, comme Hieronymus van Aken jouait avec le sens et la représentation - on ne sait pas vraiment si ses oeuvres étaient profanes, religieuses... Tout est un système de citation, de réinterprétation, de contextualisation dans le monde contemporain.
« Sous son règne (NDA : le capitalisme créatif) se déploie « l’esthétisation totale de la vie quotidienne », l’érosion des frontières entre l’art et l’industrie, le style et le divertissement, l’art et la vie de tous les jours, l’art d’élite et l’art de masse. »1
Triptyque
Triptyque est un projet hybride autour du monde de Jérôme Bosch ou comment trois pratiques, traversées par l’œuvre de Bosch, offrent une représentation transversale à base d’images fixes, images en réseau, images projetées, images de corps vivants et corps dansants :
- Une photographe plasticienne, Frédérique Joucla
- Une chorégraphe, Caroline Achouri
- Un plasticien, Sébastien Boullet
Dans ce contexte, les photographies issues du projet #HieronymusVanAken seront retravaillées, réinterprétées et mélangées à l’iconographie de Hieronymus van Aken.
Dans un premier temps une sélection d’images fera l’objet d’un tirage. Les photos seront associées au bestiaire de Hieronymus van Aken. Stylisés, les animaux viendront se superposer aux prises de vues, en écho aux peintures de références. Elles seront présentées sous forme de plusieurs triptyques.
Dans un second temps, les images seront mises en scène dans l’espace d’une salle. Trois vidéos projecteurs diffuseront aléatoirement des séquences d’images aux murs. Les projections se faisant à hauteur d’homme, elles se superposeront aux spectateurs, qui interféreront avec les images, en s’y incrustant à la manière d’un personnage de la scène. Les animaux du bestiaire viendront dynamiser l’ensemble par de brèves apparitions sur l’une ou l’autre des images.
